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12. Ottobre. 1828.

[4406,2]  Les Sagas, ou traditions des Scandinaves, qui, de père en fils, avaient conservé dans leur mémoire des récits assez étendus pour qu'on en ait rempli des bibliothèques lorsque l'art d'écrire est devenu commun en Scandinavie, servent à nous faire concevoir la possibilité d'une conservation orale des poèmes homériques. L'histoire  4407 entière du Nord, dit Botin (Histoire de Suède, ch. 8.), était rédigée en poèmes non écrits. (Il y a encore de nos jours, dans la Finlande, des paysans dont la mémoire égale celle des rhapsodes grecs. Ces paysans composent presque tous des vers, et quelques-uns récitent de très-longs poèmes, qu'ils conservent dans leur souvenir, en les corrigeant, sans jamais les écrire. (Rühs, Finnland und seine Bewohner). * (Ed è ben naturale che de' rozzi paesani per cui la scrittura non è ancora in uso o in possesso, coincidano co' Greci di que' tempi in cui la scrittura non era usata neppure dalle classi più colte). Bergmann (Streifereyen unter den Calmucken, II, 213. * {+V. p. 4412.}), parle d'un poème Calmouk, de 360 chants, à ce qu'on assure, et qui se conserve depuis des siècles dans la mémoire de ce peuple. Les rhapsodes, qu'on nomme Dschangarti, savent quelquefois vingt de ces chants par coeur, c'est-à-dire un poème à peu près aussi étendu que l'Odyssée; car par la traduction que Bergmann nous donne d'un de ces chants, nous voyons qu'il n'est guère moins long qu'une rhapsodie homérique. * [ora sarebbe egli credibile che tutto questo poema fosse stato composto da un solo, quando anche i Calmucchi lo affermino per tradizione?] Notre vie sociale * , observe M. de Bonstetten (Voy. en Ital. p. 12.), disperse tellement nos facultés, que nous n'avons aucune idée juste de la mémoire de ces hommes demi-sauvages,  4408 qui, n'étant distraits par rien, mettaient leur gloire à réciter en vers les exploits de leurs ancêtres. * B. Constant, de la Relig. liv. 8. consacrato a provare che l'Iliade e l'Odissea sono d'autori e d'epoche differenti, e che questa è posteriore a quella, chap. 3. t. 3. Paris 1827. p. 443 - 4. (12. Ottobre. 1828.).