[4312,3] Da applicarsi alle mie riflessioni sopra Omero e l'epopea pp. 3095-167.
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Avant de passer aux
ouvrages d'Homère, l'auteur (Ideen über Homer, etc. Idées sur Homère
et sur son époque; par C. E.
Schubarth. In - 8.o de 364 pag.;
Breslau; 1821.) dépeint (p.
108-134.) le caractère et les moeurs des deux nations qui combattent
devant Troie. Il résulte de ce parallèle que les
Grecs ont tous les vices des peuples sauvages; ils cèdent a toutes les
impulsions; la violence, l'indiscipline, les terreurs superstitieuses
règnent dans leur camp. Ce n'est pas parmi eux, c'est chez les Troyens,
que l'on trouve l'ordre, l'union, l'amour de la patrie, et ces sentimens
généreux, qui font croire à une civilisation naissante, ou même déjà
avancèe[avancée]. C'est sous ce
point de vue, qui est conforme à ce que nous lisons dans Homère, que M. Schubarth envisage
l'Odyssée et l'iliade. Dans
l'iliade, Homère a chanté une guerre qui doit se terminer par la
destruction de Troie, mais dont l'auteur laisse à
peine entrevoir l'issue funeste placée avec art dans une perspective
vague et lointaine. L'Odyssée retrace les suites
malheureuses de cetre lutte. Les Troyens sont pour le lecteur l'objet
d'une tendre pitié et de ce sentiment d'admiration, que font naître les
actions nobles et généreuses, le patriotisme et le dévouement; toutefois
ils doivent succomber après dix ans d'une défense héroïque, car ils sont
inférieurs en nombre, et le Destin leur est contraire. Par opposition à
certe peinture, Homère nous
montre les Grecs animés d'un esprit de vengeance, vains, présomptueux,
en proie à la discorde, toujours prêts à abuser de leur force. Le sort
veut la ruine de Troie, et les Troyens supportent
avec résignation ce malheur,
4314 qu'ils n'ont
pas mérité, mais que les dieux leur envoient; tandis que les Grecs ne
doivent qu'à eux-mêmes, à leur propres fautes, aux vices grossiers
auxquels ils s'abandonnent, les justes punitions que ces mêmes dieux
leur infligent.
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