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Alla p. 4319.
Chants
populaires des peuples grecs. À l'occasion de l'annonce des
chants
populaires de la Grèce moderne, par M. Fauriel, les Annales
littéraires de Vienne,
t. 26, font observer que ce recueil
4337 peut faire suite à un recueil semblable de chants
serviens, publié récemment par Wuk
Stephanowitsch; mais qu'il reste encore à recueillir les
chants populaires de trois peuples, pour que l'on possède toute la
poésie populaire de la nation grecque. Ces trois peuples sont: les
Albanais, les Valaques et les Bulgares. Les Albanais, qui paraissent
descendre des anciens Illyriens, doivent avoir beaucoup de chants. Il
doit en être de même des Valaques de Macédoine.
Quant aux Bulgares, Wuk assure
positivement qu'ils ne cèdent aux Serviens ni en poésies lyriques, ni en
chants épiques. D'après le même auteur la langue bulgare forme une sorte
de langue romane parmi les langues des 5 peuples grecs: ce que le latin
a été pour les peuples d'Italie et de
France, le Slave l'est encore pour les
Bulgares. D-G.
*
(Depping.) Bull. de Féruss. l. c. Janvier 1825. t. 3.
art. 11. p. 16-17. - Κleine
serbische Grammatik. Petite grammaire servienne par Wuk Stephanowitsch, trad.
en. allem. avec une préface de J.
Grimm, et des observations sur les chants héroïques {des} Serviens; par J. S. Vater
*
({allora} professore a Halla,
{morto a Halla} 1826,
linguista tedesco, famoso per aver continuato il Mithridates di Adelung, oltre ad altre opp.) Berlin; 1824. La langue servienne, trop
prodigue de consonnes, est parlée par environ 4 millions d'individus, en
Servie, en Croatie, en
Esclavonie et en
Monténégro. Elle a une quantité de poésies
intéressantes dont il sera question dans un autre article. Cette langue
mérite donc l'attention des savans. Wuk, auteur de la petite grammaire qui vient de paraître, a,
de plus, fair imprimer à Vienne, en 1817-18, un
dictionnaire
4338 servien, 36 f. in- 4.o.
L'auteur, né dans le pays, était d'abord inspecteur des douanes
serviennes, et, sous la domination de Czerni Georges, il occupait le poste de
secrétaire du sénat de son pays. Aucun Servien n'a peut être étudié
davantage son idiome national. On doit imprimer à
Pétersbourg une trad. qu'il a fait en servien
du N. Testament.
*
Ib.
{Juin 1825. t. 3.} art. 548. p. 439-40. -
Narodne srpske pjesme skupio, ii na
swijet izdao, etc. Chansons nationales serviennes,
recueillies et publiées par Wuk
Stephanowitsch Karadshitch. ch. 3 vol.
Leipzig; 1824. Les Serviens ont une
foule de chansons nationales qui n'avaient jamais été recueillies, et
dont un grand nombre n'avait peut-être jamais été mis par écrit, lorsque
le savant servien Wuk eut
l'heureuse idée d'en faire un recueil, qu'il a porté en
Allemagne, et qui y a été publié. C'est une
nouveauté intéressante, qui nous fait connaître la poésie d'un peuple
dont la littérature, à la vérité peu riche, existait à l'insu de
l'Europe. La première partie du recueil
contient une centaine de petites pièces de vers, que l'auteur appelle
chansons féminines, parce que les femmes en composent et chantent
beaucoup dans leur ménage. Ces pièces sont faites sans art, la plupart
en vers blancs, et peut-ètre improvisées; elles sont généralement
médiocres sous le rapport de la poésie. Il y en a sur toutes sortes de
sujets, sur l'amour, sur la moisson, sur les fêtes du pays; on y trouve
même des chansons magiques pour obtenir de la pluie, que chantent les
jeunes filles en parcourant les villages. Par-ci, par-là on trouve des
pensées d'un naturel agréable ou des comparaisons originales ou
singulières. Les deux autres
4339 parties
contiennent les chansons héroïques qui abondent chez ce peuple
belliqueux. Ce sont des vers monotones, où les mêmes épithètes et les
mêmes formules reviennent sans cesse. Quelquefois les
avantures[aventures] qu'elles
chantent ont de l'intérêt. Le héros favori des Serviens, Marko, fils d'un roi, y joue un
grand rôle. Les batailles y sont peintes avec une sorte de prédilection,
surtout celle de 1389 qui ôta l'indépendance à la
Servie. D-G.
*
Ib. Juillet 1825. t. 4. art. 22. p.
17.