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24-6. Lug. 1828.

[4312,3]  Da applicarsi alle mie riflessioni sopra Omero e l'epopea pp. 3095-167.  4313 Avant de passer aux ouvrages d'Homère, l'auteur (Ideen über Homer, etc. Idées sur Homère et sur son époque; par C. E. Schubarth. In - 8.o de 364 pag.; Breslau; 1821.) dépeint (p. 108-134.) le caractère et les moeurs des deux nations qui combattent devant Troie. Il résulte de ce parallèle que les Grecs ont tous les vices des peuples sauvages; ils cèdent a toutes les impulsions; la violence, l'indiscipline, les terreurs superstitieuses règnent dans leur camp. Ce n'est pas parmi eux, c'est chez les Troyens, que l'on trouve l'ordre, l'union, l'amour de la patrie, et ces sentimens généreux, qui font croire à une civilisation naissante, ou même déjà avancèe[avancée]. C'est sous ce point de vue, qui est conforme à ce que nous lisons dans Homère, que M. Schubarth envisage l'Odyssée et l'iliade. Dans l'iliade, Homère a chanté une guerre qui doit se terminer par la destruction de Troie, mais dont l'auteur laisse à peine entrevoir l'issue funeste placée avec art dans une perspective vague et lointaine. L'Odyssée retrace les suites malheureuses de cetre lutte. Les Troyens sont pour le lecteur l'objet d'une tendre pitié et de ce sentiment d'admiration, que font naître les actions nobles et généreuses, le patriotisme et le dévouement; toutefois ils doivent succomber après dix ans d'une défense héroïque, car ils sont inférieurs en nombre, et le Destin leur est contraire. Par opposition à certe peinture, Homère nous montre les Grecs animés d'un esprit de vengeance, vains, présomptueux, en proie à la discorde, toujours prêts à abuser de leur force. Le sort veut la ruine de Troie, et les Troyens supportent avec résignation ce malheur,  4314 qu'ils n'ont pas mérité, mais que les dieux leur envoient; tandis que les Grecs ne doivent qu'à eux-mêmes, à leur propres fautes, aux vices grossiers auxquels ils s'abandonnent, les justes punitions que ces mêmes dieux leur infligent. *
[4314,1]  C'est par des inductions semblable que M. Schubarth (p. 139 - 238.), s'ecartant de l'opinion reçue, essaie de démontrer que l'auteur des deux épopées grecques est né sur le sol de Troie * (cioè dov'era stata Troia). Il faut convenir, en effet, que le poëte (car M. Schubarth n'admet pas avec Wolf que l'iliade et l'Odyssée soient des productions dues à plusieurs rhapsodes), s'il eût été Ionien, aurait choisi pour la première de ses épopées un sujet bien étrange, bien peu propre à flatter les Grecs, auxquels il n'accorde d'autres avantages que ceux qui naissent de la supériorité des forces physiques. Tant que dure la guerre, la discorde les divise, et ils ne déploient d'autre vertu que leur courage; mais ce courage est sauvage et vindicatif. Sortis enfin victorieux de la lutte, c'est par de nouveaux désordres et de sanglantes querelles qu'ils signalent {ce} retour à la paix. *
[4314,2]  Il est très-remarquable que le poëte ait interrompu son chant au moment même où il n'aurait pu éviter de parler de la prise de la ville, et de tracer le tableau de sa destruction. Est-il vraisemblable qu'il se fût arrêté si brusquement, et eût négligé de célébrer un événement favorable aux Grecs, s'il s'avait eu à cœur de faire  4315 oublier aux Troyens, ses compatriotes, l'instant malheureux de leur chute? {{(1) (M. Schubarth n'a donc par remarqué qu'Homère ne chante qua la colère d'Achille et non la guerre entière de Troie? N. du R.)}} On voit partout, dans l'Odyssée comme dans l'iliade, que le poëte porte de l'affection aux Troyens. Énée, roi futur de Troie, ce héros favorisé des dieux, est sauvé par Neptune, le plus puissant dieu des Grecs. Leur plus dangereux ennemi, Hector, est peint sous des couleurs toujours favorables. Hector a le sentiment de la justice de sa cause; il n'est pas même soutenu par l'espoir du succès; mais il est pénétré de ses devoirs envers la patrie; il s'arrache aux affections les plus tendres, et s'immole sans hésiter. Sa mort est une expiation volontaire d'un seul instant d'oubli, d'une faute qui n'est pas la sienne. Mais les dieux, qui l'ont mal récompensé pendant sa vie, viennent eux-mêmes assister à ses funérailles, tandis qu'Achille vainqueur est tourmenté du pressentiment et des angoisses d'une mort prochaine. *
[4315,1]  Les bornes de ce journal ne nous permettent pas de donner plus d'étendue à cette analyse. Nous ne pouvons qu'engager nos lecteurs à lire dans l'ouvrage même ce que dit M. Schubarth pour appuyer une hypothèse qui nous paraît admissible, et qu'il développe avec un talent remarquable. * (Cavato e tradotto dall'Jena. allg. Lit. Zeit. {+Gazzetta letteraria di Iena,} Settemb. 1823.) Bulletin de Férussac, ec. loc. sup. cit. Juillet. tome 2. art. 54. p. 45-47.
[4315,2] Dalle mie riflessioni sopra Omero ec. pp. 3095-167 si vede quanto male dai costumi  4316 fieri e selvaggi, dallo spirito di vendetta, dai vantaggi puramente fisici attribuiti da Omero ai Greci, e dalla compassione attaccata alla sorte dei Troiani, si arguisca che l'iliade e l'Odissea furono composti in ispirito troiano e non greco, e quindi apparentemente per li Troiani, o nati sul suolo troiano, e non per li Greci di Jonia. Anzi si vede che appunto da queste cose medesime si dee concludere il contrario. (24-6. Lug. 1828.). {{V. p. 4447.}}