12-13. Agos. 1828.
[4336,3]
Alla p. 4319.
Chants
populaires des peuples grecs. À l'occasion de l'annonce des
chants
populaires de la Grèce moderne, par M. Fauriel, les Annales
littéraires de Vienne,
t. 26, font observer que ce recueil
4337 peut faire suite à un recueil semblable de chants
serviens, publié récemment par Wuk
Stephanowitsch; mais qu'il reste encore à recueillir les
chants populaires de trois peuples, pour que l'on possède toute la
poésie populaire de la nation grecque. Ces trois peuples sont: les
Albanais, les Valaques et les Bulgares. Les Albanais, qui paraissent
descendre des anciens Illyriens, doivent avoir beaucoup de chants. Il
doit en être de même des Valaques de Macédoine.
Quant aux Bulgares, Wuk assure
positivement qu'ils ne cèdent aux Serviens ni en poésies lyriques, ni en
chants épiques. D'après le même auteur la langue bulgare forme une sorte
de langue romane parmi les langues des 5 peuples grecs: ce que le latin
a été pour les peuples d'Italie et de
France, le Slave l'est encore pour les
Bulgares. D-G.
*
(Depping.) Bull. de Féruss. l. c. Janvier 1825. t. 3.
art. 11. p. 16-17. - Κleine
serbische Grammatik. Petite grammaire servienne par Wuk Stephanowitsch, trad.
en. allem. avec une préface de J.
Grimm, et des observations sur les chants héroïques {des} Serviens; par J. S. Vater
*
({allora} professore a Halla,
{morto a Halla} 1826,
linguista tedesco, famoso per aver continuato il Mithridates di Adelung, oltre ad altre opp.) Berlin; 1824. La langue servienne, trop
prodigue de consonnes, est parlée par environ 4 millions d'individus, en
Servie, en Croatie, en
Esclavonie et en
Monténégro. Elle a une quantité de poésies
intéressantes dont il sera question dans un autre article. Cette langue
mérite donc l'attention des savans. Wuk, auteur de la petite grammaire qui vient de paraître, a,
de plus, fair imprimer à Vienne, en 1817-18, un
dictionnaire
4338 servien, 36 f. in- 4.o.
L'auteur, né dans le pays, était d'abord inspecteur des douanes
serviennes, et, sous la domination de Czerni Georges, il occupait le poste de
secrétaire du sénat de son pays. Aucun Servien n'a peut être étudié
davantage son idiome national. On doit imprimer à
Pétersbourg une trad. qu'il a fait en servien
du N. Testament.
*
Ib.
{Juin 1825. t. 3.} art. 548. p. 439-40. -
Narodne srpske pjesme skupio, ii na
swijet izdao, etc. Chansons nationales serviennes,
recueillies et publiées par Wuk
Stephanowitsch Karadshitch. ch. 3 vol.
Leipzig; 1824. Les Serviens ont une
foule de chansons nationales qui n'avaient jamais été recueillies, et
dont un grand nombre n'avait peut-être jamais été mis par écrit, lorsque
le savant servien Wuk eut
l'heureuse idée d'en faire un recueil, qu'il a porté en
Allemagne, et qui y a été publié. C'est une
nouveauté intéressante, qui nous fait connaître la poésie d'un peuple
dont la littérature, à la vérité peu riche, existait à l'insu de
l'Europe. La première partie du recueil
contient une centaine de petites pièces de vers, que l'auteur appelle
chansons féminines, parce que les femmes en composent et chantent
beaucoup dans leur ménage. Ces pièces sont faites sans art, la plupart
en vers blancs, et peut-ètre improvisées; elles sont généralement
médiocres sous le rapport de la poésie. Il y en a sur toutes sortes de
sujets, sur l'amour, sur la moisson, sur les fêtes du pays; on y trouve
même des chansons magiques pour obtenir de la pluie, que chantent les
jeunes filles en parcourant les villages. Par-ci, par-là on trouve des
pensées d'un naturel agréable ou des comparaisons originales ou
singulières. Les deux autres
4339 parties
contiennent les chansons héroïques qui abondent chez ce peuple
belliqueux. Ce sont des vers monotones, où les mêmes épithètes et les
mêmes formules reviennent sans cesse. Quelquefois les
avantures[aventures] qu'elles
chantent ont de l'intérêt. Le héros favori des Serviens, Marko, fils d'un roi, y joue un
grand rôle. Les batailles y sont peintes avec une sorte de prédilection,
surtout celle de 1389 qui ôta l'indépendance à la
Servie. D-G.
*
Ib. Juillet 1825. t. 4. art. 22. p.
17.
[4339,1] -Faeroeiscke
quaeder om Sigurd fofnersbane og hans aet. Chansons des
îles Fœrœer (oe, oe) sur Sigurd Fofnersbane, et sur
sa race; recueillies et traduites en danois par H. C. Lyngbye, avec une introduction du
prof. P. E. Müller;
592 pag. in - 8o. 1822. Dans les îles
Fœrœer (oe, oe) s'est conservé un dialecte particulier
de l'ancien scandinave, et dans ce dialecte le peuple conserve plus de
150 chansons qui se chantent pour la plupart sur des airs de danse, et
servent en effet à accompagner celles des paysans. M. Lyngbye a recueilli onze de ces chansons;
elles ont un caractère épique, et chantent Sigurd, héros célèbre dans tout le nord, et
dans les romans allemands du moyen âge. Les insulaires des
îles Færœer (ae, oe) chantent ces poésies
dans leurs réunions, et se les transmettent oralement de père en fils;
il est probable qu'elles sont fort anciennes. Quoique le sujet ressemble
a[à] celui de divers passages de
l'Edda, il ne paraît pourtant pas qu'elles soient imitées de
l'islandais; du moins l'Edda n'a point cette forme de chanson sous
laquelle le roman de Sigurd
est presenté dans les chants fœrœériens; en
Islande, en Norvège et
en Danemark
4340 on n'a pas d'ailleurs la coutume
d'accompagner la danse de vieilles chansons en petits vers tels que ceux
de Fœrœer (oe, oe). Le style de ces poésies est
simple et naïf; les images y sont moins hardies que dans les poésie
islandaises; quelquefois on y trouve des comparaisons relatives à la
nature locale de cet archipel; des yeux bleus y sont comparés avec le
plumage des pigeons sauvages, qui sont de cette couleur aux
Fœrœer (ae, oe). M. Lyngbye a fait de ces poésies épiques une
traduction en vers, et il a expliqué dans les notes les termes qui
pourraient être difficiles pour les Danois. Dans le supplément l'éditeur
a inséré d'autres chansons qui n'ont pas de rapport à Sigurd, et un vieil air noté de ces îles. Il
resterait maintenant à publier les autres chansons des
Fœrœer (ae, oe), et peut-être aussi le
vocabulaire fœrœérien (oe, oe) faisant partie d'une description de cet
archipel, composée vers 1782 par M.
Svaloe, et conservée en 7. vol. in-4o. parmi les manuscrits de
la bibliothèque royale de Copenhague.
*
Ib. art. 21. p. 16-17.
(12-13. Agos. 1828.). {{V. p.
4352. 4361.}}